
Le député de l’Assemblée des représentants du peuple pour la région de Sfax, Tarek Mahdi, a révélé ce lundi 7 avril 2025 que les migrants en situation irrégulière, principalement originaires des pays d’Afrique subsaharienne, ont été redirigés vers des terres appartenant à l’État, après l’évacuation des camps situés à El Amra et Jebniana.
Lors de son intervention sur la radio Jawhara FM, Mahdi a précisé que ces terres, telles que le “Henchir Essriss”, sont connues pour être parmi les plus fertiles et productives en matière d’oliviers. “Il s’agit de terrains d’État, et leur exploitation pour l’implantation de ces migrants est une solution temporaire”, a-t-il ajouté.
Le député a également souligné l’absence de solutions immédiates pour l’établissement de nouveaux camps sous la protection des forces de sécurité et de l’armée nationale, précisant que les autorités nationales ont une vision différente et à long terme de cette situation.
Tarek Mahdi a fermement démenti les rumeurs qui circulaient concernant la redistribution des migrants irréguliers dans les autres gouvernorats de la Tunisie. “La situation est extrêmement préoccupante. Actuellement, la Tunisie fait face à une crise de grande ampleur. Le nombre de naissances parmi les migrantes a atteint près de 6 000 en une période relativement courte”, a-t-il déclaré.
Concernant le nombre de migrants présents dans les régions d’El Amra et Jebniana, le député a estimé qu’environ 20 000 personnes se trouvent dans ces zones, majoritairement originaires de pays subsahariens. Mahdi a également révélé que plusieurs centaines d’entre eux ont exprimé le souhait de retourner volontairement dans leurs pays d’origine.
La situation continue d’évoluer, et les autorités tunisiennes cherchent des solutions à une crise humanitaire qui met à l’épreuve la capacité du pays à gérer l’afflux de migrants tout en répondant aux enjeux économiques et sociaux qui en découlent.